2013-11-24
La défunte
Rétrécie par la mort, sèche, sévère et belle,
fixant notre regard sans ouvrir les yeux
figeant nos mouvements comme un mot des dieux,
elle ne s'émeut plus de nos larmes rebelles
La bouche close et nue, la morte nous révèle
que le plus grand, plus dur silence en un lieu
enfle quand au langage on a dit adieu,
sa chair immobile étant l'unique nouvelle
Avant la fin, le désarroi serrait nos voix
Après, tout est jugé sans plus aucun pourvoi,
la vie se tait, les paroles ne sont que bruit
les bras des vivants nous consolent encore,
les joyeux souvenirs et tout l'amour d'autrui
pour que brille l'esprit une fois éteint le corps
fixant notre regard sans ouvrir les yeux
figeant nos mouvements comme un mot des dieux,
elle ne s'émeut plus de nos larmes rebelles
La bouche close et nue, la morte nous révèle
que le plus grand, plus dur silence en un lieu
enfle quand au langage on a dit adieu,
sa chair immobile étant l'unique nouvelle
Avant la fin, le désarroi serrait nos voix
Après, tout est jugé sans plus aucun pourvoi,
la vie se tait, les paroles ne sont que bruit
les bras des vivants nous consolent encore,
les joyeux souvenirs et tout l'amour d'autrui
pour que brille l'esprit une fois éteint le corps
Libellés : Poème