2012-08-07

 

Sur le chemin d'Ottawa

Sur la route qui tue, hanté par les abîmes
que la mort creuse en nous en coupant une vie
qu'un destin affilait avec mille avanies
(comme se prépare le clown heureux qu'on grime)

je songe — faucher l'artiste en scène est un crime,
l'entropie cédant à une mesquine envie
de l'auteur qui révélait enfin son génie;
quand l'âme est si forte, la mort seule la brime

Au bout de la route, quand s'abat la grisaille,
reste le souvenir qui console et cisaille
car plus il nous est cher, plus il nous broie le cœur

Au bout de la route, je songe à un collègue
jeune fou, vieux sage et homme au si grand cœur
qu'il a touché des vies qui sont autant de legs

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Comments:
Merci pour le poème. Je garde un bon souvenir de l'unique rencontre que j'ai eue avec Roland en 1999.
 
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