2011-01-24

 

La preuve de l'inefficacité des banlieues

Quand s'installent les grands froids (ou les grandes chaleurs), les recommandations d'Hydro-Québec sont toujours les mêmes : surveiller et idéalement réduire la consommation durant les heures de pointe quand les gens sont à la maison, ne dorment pas et vaquent aux tâches ménagères de base. Bref, le milieu de la matinée et le début de la soirée.

N'est-ce pas curieux que la consommation d'énergie soit maximale durant ces heures de la journée? Pourtant, les personnes actives durant ces heures ne disparaissent pas durant le reste de la journée. Elles continuent à avoir besoin de chauffage ou de climatisation, selon le cas. Contrairement à la nuit, elles restent actives et beaucoup d'entre elles sont au travail, où elles font tourner des machines allant du haut fourneau à l'ordinateur. Et pourtant, elles utilisent moins d'électricité qu'en début ou fin de journée.

Je n'ai vu personne souligner que c'est sans doute la faute à l'étalement urbain — le mode de vie pavillonnaire — la vie de banlieue... En effet, le propre du travail quotidien, c'est de rassembler les gens dans un même lieu. Le mouvement du métro-boulot-dodo propulse des membres de maisonnées éparses (où il arrive souvent qu'on éclaire et chauffe plusieurs pièces par personne, sans parler des appareils ménagers) vers des lieux où il y a plusieurs personnes par pièce. S'il faut moins d'énergie en milieu de journée, c'est parce que nous utilisons l'énergie plus efficacement quand nous travaillons que lorsque nous vivons à la manière nord-américaine.

De fait, certaines données indiqueraient que les immeubles de plus de quatre étages et de moins de huit étages (qui sont ceux qui exigent l'emploi d'un ascenseur) seraient les plus efficaces du point de vue énergétique. Dans l'éventualité d'une véritable crise de l'énergie, il faudra sans doute poser la question de la valeur et de la durabilité des banlieues pavillonnaires, du moins dans les parties du monde où la vie deviendrait insupportable ou impossible sans chauffage ou sans climatisation...

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Comments:
Et encore, un nombre de propriétaires de pavillon ont aussi un chalet, qu'ils doivent chauffer au moins un peu l'hiver. Ma solution aux problèmes énergétiques et environnementaux est simple: interdire les résidences secondaires. Une grande partie des Laurentide retournera à son état naturel. Et imaginez l'économie d'essence suite à la diminution du trafic! Comme je ne possède pas de chalet, rien de ceci ne me dérangera, d'où l'attrait de la chose. :-)

Joël Champetier
 
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