2009-10-09

 

Quinze ans d'écriture en chiffres

L'autre jour, j'évoquais mes vingt-cinq ans de carrière comme écrivain. Que de statistiques potentielles pour un amateur de tableaux et de diagrammes! Et comme j'avais besoin de faire une pause aujourd'hui, je me suis effectivement amusé un peu... En ce qui concerne le plus important (l'argent, voyons!), toutefois, je n'ai commencé à tenir un registre complet de mes revenus comme homme de lettres (auteur, traducteur, etc.) qu'en 1994. Comme je n'ai presque jamais été un auteur à temps plein et encore moins un bestseller, le total depuis 1994 est dans les six chiffres, ce qui donne une moyenne annuelle au-dessus du seuil de pauvreté pour une personne seule. Ce n'est pas mal pour ce qui a presque toujours été un revenu d'appoint, même s'il a représenté quelquefois la majorité de mes revenus. L'évolution annuelle de ces revenus apparaît dans la figure suivante.En rouge, le total annuel de mes revenus d'homme de lettres est rapporté à l'année 2008 (100%), qui représente un minimum (l'année 2009 sera meilleure), en prenant les chiffres nominaux. En vert, les totaux annuels ont été ajustés en fonction de l'inflation par rapport à 2009. Cela permet d'observer qu'en 2004, quand j'ai terminé mon doctorat et commencé à enseigner comme chargé de cours à l'Université d'Ottawa, mes revenus ont décroché par rapport même aux creux antérieurs. En fait, si je distingue mes revenus de traduction et mes droits d'écrivain, la figure suivante révèle que ce sont surtout mes revenus de traduction qui ont baissé depuis 2004 puisque je ne recherche plus de contrats dans ce domaine.La figure ci-dessus montre bien que les revenus d'écriture ont été beaucoup plus constants au fil des ans que les revenus de traduction. Néanmoins, ce diagramme est un peu trompeur parce que les revenus en question sont normalisés sur des bases différentes. Comme mes revenus de traduction en 2008 ont été minimes, les revenus de traduction en 2002 paraissent particulièrement élevés. Pour avoir une meilleure idée des contributions respectives de l'écriture et de la traduction à ce revenu d'appoint, il vaut mieux comparer la part annuelle de ces revenus par rapport au total. C'est ce qu'on voit dans la figure ci-dessous. On voit clairement que, sauf en 2002, les traductions ont toujours constitué un apport secondaire. Un petit tableau résume bien ma carrière jusqu'ici.La partie supérieure du tableau recense les six sources de revenu qui, additionnées, représentent 51,7% de mes revenus de carrière (en chiffres ajustés pour l'inflation). Numériquement, je ne peux nier que j'ai d'abord été un auteur jeunesse — encore que deux romans et trois nouvelles au Fleuve Noir pèsent plus qu'un cinquième des 22 romans sous mon nom et trois romans de Laurent McAllister aux Éditions Médiaspaul... Il est également intéressant de noter que même si j'ai récolté quelques dollars de la revue Solaris chaque année (sauf une) depuis 1994, le total reste inférieur à ma poignée de publications dans la revue Les Débrouillards.

La partie inférieure du tableau distingue mes droits d'auteurs de mes revenus de traduction, ce qui permet de constater qu'une partie de mes revenus ont une autre source, pour l'essentiel des cachets de présence comme auteur dans les écoles ou ailleurs.

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Comments:
Rahhh des stats ! J'ai l'impression d'être en cours de méthode de recherche :P
 
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