2009-10-18

 

La prochaine génération de la SFCF

En fin de compte, la rencontre à Montréal-Nord d'auteurs écrivant, respectivement, du fantastique, de la fantasy et de la science-fiction pour jeunes, soit François Lévesque, Julie Martel et moi-même, aura surtout été l'occasion de rencontrer non pas des lecteurs mais de futurs auteurs — et le frère d'une fan de Bryan Perro. (François Lévesque et Julie Martel apparaissent dans la photo ci-contre, croqués en pleine action, ou un peu avant.) Nous avons donc répondu aux questions des trois personnes qui s'étaient déplacées. Ce qui a été relevé de plus intéressant, c'est le manque toujours criant d'auteurs de fantasy pour adultes au Québec, en particulier dans les réseaux ouverts aux auteurs débutants. Pour parrainer (ou marrainer) une nouvelle écrivaine de fantasy à Montréal, on s'était tourné vers Natasha Beaulieu — et le fait est qu'à Montréal, il n'y a pas nécessairement beaucoup d'autres auteurs écrivant dans ce créneau pour adultes. Malgré la vogue de la fantasy pour jeunes, on n'en a pas encore vu beaucoup passer à un autre niveau. Mais il y avait aussi dans la salle un fan de science-fiction, ce qui m'a rassuré qu'il reste encore de jeunes lecteurs... d'Asimov.Prochaine sortie publique en novembre, au Salon du Livre de Montréal et ailleurs.

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Comments:
J'ai parfois l'impression que la fantasy pour adulte souffre d'un problème de contenu intrinsèque. Je m'explique : à moins qu'il ne contienne du sexe et/ou du gore à outrance (ce qui plaira à un certain public, mais pas à tous), du fantastique pour adulte pourra aussi plaire à un public plus jeune (quitte à ce que celui-ci ne comprenne pas tout).

Alors vient le flou : est-ce pour adulte? pour grands adolescents?
 
PS : Étant donné que j'écris pas mal de fantasy, je vis ce problème de l'intérieur. Comment déterminer ce qui est "assez adulte"?

Les Sylvaneaux de Champetier, est-ce pour adulte ou pour ado?

Et le classique Seigneur des Anneaux? Pour adultes par la taille (et l'aspect vieillot), mais pour ado pour le propos?
 
Jean-Louis,
Moi aussi, ça me rassure (étrangement?) qu'il existe encore des lecteurs d'Asimov...
 
En ce qui concerne la fantasy pour adultes, il faudrait tester voir si les ados arrivent vraiment à lire Cabell, Dunsany, Mirrlees, ou, plus près de nous, Jonathan Carroll ou Robert Holdstock. Ou Little, Big de John Crowley. Ou la série Gormenghast. Ou The Knight de Gene Wolfe.

Mes références datent un peu, mais il existe de nombreux ouvrages de fantasy qui me paraissent surtout destinés à des lecteurs adultes capables d'apprécier des nuances, des ironies amères et des observations de la vie pas toujours accessibles pour les jeunes lecteurs.

Ce qu'il ne faut pas confondre avec les ouvrages de fantasy dits pour adultes simplement parce qu'il y a du sexe (plus ou moins fantasmatique) et de la politique pas trop manichéenne ou parce qu'il y a plus de pages.

On pourrait soutenir que Guy Gavriel Kay se sert d'ailleurs des scènes de sexe dans certains de ces romans pour s'assurer que des lecteurs plus jeunes aillent jusqu'au bout d'ouvrages dont la thématique réelle est destinée aux adultes. :-)
 
J'ai des amis qui ne seraient pas plus capables que l'ado moyen de suivre une intrigue politique le moindrement complexe... (R.R. Martin les embrouille). Donc on dit "fantasy compliquée" vs "fantasy bonbon"? :p
 
Julie Martel a justement employé cette expression de « fantasy bonbon » durant la rencontre... C'est une marque à déposer, peut-être?
 
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