2009-10-01

 

Expliquer les étudiants par ce qu'ils prennent...

Les étudiants consomment-ils plus de drogues qu'autrefois? En ce qui concerne les drogues censées améliorer l'apprentissage ou la performance sur les examens, ce n'est pas sûr. Comme le rappelle un article récent dans Scientific American, l'usage d'amphétamines était parfaitement licite aux États-Unis jusqu'à la fin des années soixante. De nos jours, l'emploi de calmants ou de drogues thérapeutiques par les étudiants est parfois couvert par les médecins qui fournissent des prescriptions plus ou moins complaisantes. Mais l'emploi illicite de drogues est sûrement non moins important.

Du point de vue des étudiants, c'est le résultat qui compte. Mais de quel résultat parle-t-on? L'article souligne que, dès les années quarante, des études britanniques et étatsuniennes avaient révélé que les consommateurs d'amphétamines étaient convaincus d'avoir très bien fait sur des tests qui mesuraient la rapidité de lecture, la multiplication de nombres et d'autres performances. Dans les faits, pourtant, les résultats des tests n'étaient pas meilleurs que s'ils avaient tout simplement consommé du café. Parce que les amphétamines sont des stimulants avec des effets euphorisants, les consommateurs étaient forcément plus heureux et plus aptes donc à se persuader qu'ils avaient réussi.

Du coup, quand des étudiants viennent me voir après un examen et qu'ils s'étonnent de leurs piètres résultats parce qu'ils avaient l'impression d'avoir si bien fait, il faudrait peut-être que je leur demande ce qu'ils avaient pris...

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Comments:
Au secondaire, les élèves ont en permanence l'impression d'Avoir dominé le sujet, et pourtant...
 
Évidemment, l'effet Dunning-Kruger d'abord décrit dans cet article (.PDF) peut également jouer...
 
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