2008-09-03

 

La novlangue à la Grande Bibliothèque

Il a suffi que la chaleur revienne pendant quelques heures pour que trois autres lamelles de la façade de la Grande Bibliothèque se brisent et tombent. Trois autres tuiles, quoi...

Le plus consternant, ce ne sont pas les défauts d'une bibliothèque construite au rabais, c'est la langue de bois pratiquée par la porte-parole, Claire-Hélène Lengellé. Je cite l'article de La Presse :

« C'est une très bonne nouvelle. Nous sommes très satisfaits puisque nous voyons que notre solution permanente de sécurité fonctionne. »

Le Journal de Montréal rapporte qu'elle aurait aussi dit :

« C'est tout à fait normal que des lamelles éclatent de cette façon. Selon nos fournisseurs, moins d'un demi de 1 % des lamelles devraient éclater ainsi au cours des 10 premières années suivant leur installation. C'est dans la nature du matériau utilisé. »

Franchement, c'est pousser le bouchon un peu loin. Si la chose avait véritablement été prévue, on n'aurait pas eu à construire en catastrophe des marquises, clôtures et plates-bandes d'arbustes au pied des façades pour recevoir les lamelles et leurs débris, au coût de 750 000 $ — coût qui vient s'ajouter à la coquette somme de trois millions de dollars pour ces lamelles de verre trempé...

Un de ces jours, j'espère qu'on nous dira combien auraient coûté ces lamelles si on avait opté pour le cuivre, le matériau prévu à l'origine. Parfois, les fausses économies sont les plus coûteuses...

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Comments:
Allons, Jean-Louis, ces lamelles qui tombent sont une très bonne chose, car elles fournissent une excellente publicité à la Bibliothèque qui nous rappelle son existence à intervalle assez régulier. Quelle mauvaise tête tu fais parfois!

Joël Champetier
 
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