2008-05-12

 

Les rencontres de l'étrange

Le vingt-cinquième congrès Boréal a vécu. Vu de l'extérieur, il aura été un événement des plus intimes. Dans cette photo, on voit le pavillon Hall de l'Université Concordia, à l'intérieur duquel le congrès n'occupait qu'une partie du septième étage... Alors, à l'échelle de la mégalopole montréalaise et de sa grande couronne, ce n'était guère qu'une réunion de café. (Mais la valeur tient-elle au nombre ou à la qualité des participants?)Vu de l'intérieur, le congrès est une rencontre des plus étranges et des plus complètes. Étrange parce qu'on y parle beaucoup d'ouvrages et d'idées qui passeraient pour complètement bizarres hors de ces murs. J'écoutais récemment à la radio une actrice qui avait participé au tournage de L'Âge des ténèbres d'Arcand et qui confiait qu'à la lecture du scénario, elle avait cru que l'épisode avec les jeux de rôles grandeur nature était purement fantaisiste. Et il n'y a qu'à écouter les Québécois se plaindre de l'augmentation des prix de l'essence tandis qu'ils se disent toujours en faveur de l'environnement pour saisir qu'on ne fait pas souvent le lien entre des faits fondamentaux, de l'espèce de ceux dont traite la science-fiction.

Alors, les gens qui se retrouvent à Boréal sont étranges parce que, justement, ils refusent l'étrangeté. Je suis humain et rien de ce qui est humain ne m'est étranger, disait Térence. À Boréal, ce sont des citoyens de l'Univers qui se rencontrent et rien de ce qui existe ne doit leur être étranger. Ou, mieux encore, rien de ce qui peut s'imaginer ne doit nous être étranger.

Mais c'est cette ouverture à l'étrange qui rend nos rencontres complètes, car toutes les idées et toutes les réalités ont droit de cité à Boréal, dans la mesure où elles contribuent justement à la vie de la cité...

Libellés :


Comments: Publier un commentaire

<< Home

This page is powered by Blogger. Isn't yours?