2008-02-11

 

Champion des ligues mineures

Stéphane Dion ne fait rien pour redorer l'image de marque des politologues, qui connaîtraient la théorie mais auraient plus de mal avec la pratique. Ou il démontre une fois de plus la validité du principe de Peter... tout en inspirant des remarques désobligeantes pour le niveau des débats politiques au Québec.

En effet, à l'époque du référendum de 1995, il avait impressionné le camp fédéraliste en démolissant systématiquement les arguments des séparatistes. Les difficultés qu'il connaît maintenant laissent supposer qu'il est moins facile de démonter les imprécations des néo-conservateurs canadiens que les sophismes des indépendantistes québécois. Évidemment, dans le cas présent, il fait face à une machine énorme, pan-canadienne, aux idées et arguments alimentés par les réseaux de la droite étatsunienne, et aux discours amplifiés par des médias en général hostiles. Comme les Conservateurs n'ont pas tardé à financer une campagne de publicité négative, il fait aussi face à un préjugé défavorable chez le public. Et comme son parti n'a pas les reins très solides, que ce soit sur le plan financier ou sur celui de l'organisation (et de l'unité), il a été obligé de reculer plusieurs fois depuis le début de la session actuelle du Parlement (ce qui lui avait valu une lettre d'Hugo).

Les Libéraux feront-ils de l'Afghanistan l'enjeu d'une élection? Ce sera difficile à défendre dans le reste du Canada, mais les Libéraux pourraient ranger une partie des médias québécois de leur côté, pour changer. Mais il faudra surtout qu'ils parviennent à bien expliquer leur position.

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