2007-05-22

 

De Béziers à Colombiers

Petite journée de marche après la visite de Béziers, qui conserve de beaux restes de sa prospérité comme capitale viticole. J'en profite pour bien photographier les nombreux ouvrages d'art égrenés le long de cette première véritable étape : le pont-canal (photo ci-dessus) aux portes de Béziers, les sept (autrefois neuf) écluses de Fonsérannes, la pente d'eau et, en fin de journée, l'entrée du tunnel du Malpas (photo ci-dessous).Au revers des talus fleurissent les coquelicots, ces taches de sang qui poussent aussi sur les tombes des morts, comme si leurs cadavres pouvaient encore saigner. Mais quelles dépouilles la terre labourée contient-elle donc pour que les coquelicots la décorent au printemps? Les lapins sortent à la brunante. J'en dérange deux en descendant de l'oppidum d'Ensérune. Sur un bout de route désert, ils s'enfuient. Leur pelage gris-brun les rendrait presque invisible sur l'étendue d'asphalte grise, si ce n'était de la touffe de poils blancs à la naissance de la queue levée qui trahit leurs mouvements désordonnés. Drôle de manière de se soustraire à l'attention des prédateurs...

Du haut de l'oppidum, occupé par tant de cultures et réduit à ne plus accueillir qu'un musée doublé d'un belvédère, on aperçoit ce qui est sûrement le plus grand des agroglyphes, bien plus grand que celui-ci, mais cette formation est parfaitement artificielle, bien entendu, puisqu'il s'agit de l'étang de Montmady, c'est-à-dire de ce qui reste d'un marécage drainé au Moyen Âge par des fossés et même un conduit passant sous la crête du Malpas.

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