2006-02-17

 

Portrait de l'artiste en jeune homme

Au terme de quelques heures de frustration supplémentaires pour procurer à ma mère le service haute-vitesse de Sympatico (et après trois semaines de promesses sans suite d'une brochette de techniciens sans dessin), j'aurais presque la nostalgie de l'époque d'avant les ordinateurs. (Et d'avant Internet aussi? laissez-moi y réfléchir...) Un peu d'archéologie m'a permis de retrouver ce portrait de l'auteur jeune homme, sans doute tiré par mon père. La date n'est malheureusement pas donnée. Comme j'utilise encore une machine à écrire (électrique, rassurez-vous, ce n'est pas l'âge des ténèbres, quand même!), la photo a dû être prise avant 1989. L'absence de barbe indiquerait a priori une date antérieure à 1987, et d'y voir peut-être une photo des années 1984 ou 1985, quand ma carrière littéraire débutait avec la parution de ma nouvelle «Œuvre de paix» dans imagine... en 1984. Mais je n'en suis pas sûr.

En tout cas, c'est avec cette machine que j'ai tapé un certain nombre de textes, dont la première version du roman Le ressuscité de l'Atlantide, la nouvelle « Les proscrits de Géhenna» (classée pour le Prix Solaris 1987) et plusieurs autres textes de cette période. Or, ce que je remarque dans cette photo, c'est, si on regarde bien, cette constellation de petites taches à la surface du feuillet engagé dans la machine. De quoi s'agit-il? En fait, ce sont des macules de correcteur liquide, que leur opacité supérieure à celle du papier fait apparaître sous la forme de taches sombres à la lumière du Soleil. Parce que c'était le seul moyen de corriger une faute de frappe ou d'orthographe — à condition de la repérer avant d'avoir sorti le papier de la machine, bien sûr! Si on se souvient de la difficulté de corriger proprement un texte tapé à la machine (et de l'impossibilité de le modifier sérieusement), on comprendra qu'on ne peut vouloir revenir en arrière très longtemps.

Même si je me dis parfois que ces contraintes techniques enseignaient une discipline aux écrivains du temps qui manque parfois à la jeune relève...

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